EN BREF
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La Fifa se positionne sur le développement durable, mais ses initiatives vont à l’encontre de cet objectif en multipliant le nombre d’équipes et de pays hôtes pour les Coupes du monde de 2026 et 2030. Cette augmentation risque d’accroître l’empreinte carbone liée aux transports des équipes et des supporters. Selon un rapport, la compétition génère des émissions massives, illustrées par les 275 000 tonnes de CO2 émises par le football en France chaque année. Les experts recommandent de privilégier la proximité des matchs pour limiter les déplacements, tout en suggérant une modération dans le nombre de compétitions. La nécessité d’évaluer et de réformer les pratiques de la Fifa est cruciale pour répondre aux enjeux environnementaux actuels.
Les Coupes du monde de football attirent des millions de spectateurs et génèrent des événements spectaculaires, mais elles ont un coût environnemental élevé. D’après des études récentes, le transport des équipes et des supporters est l’un des principaux facteurs contribuant à l’empreinte carbone de ces compétitions. Pourtant, des solutions innovantes existent pour réduire cet impact. Cet article explore les différentes approches pour limiter l’empreinte carbone des Coupes du monde, en mettant l’accent sur la proximité des événements, la gestion des déplacements, et l’encouragement des pratiques écoresponsables.
Compréhension de l’empreinte carbone des événements sportifs
Pour appréhender les solutions envisageables, il est primordial de comprendre ce qu’englobe l’empreinte carbone d’une Coupe du monde de football. L’empreinte carbone d’un événement sportif se définit comme la somme des émissions de gaz à effet de serre assimilables aux activités directement et indirectement liées à cet événement.
Les sources d’émissions
Les principales sources d’émissions lors d’une Coupe du monde incluent le transport des joueurs, des officiels et des spectateurs, ainsi que la consommation d’énergie sur les sites d’accueil. Selon un rapport du Shift Project, la France génère seule 275 000 tonnes de CO2 par an à cause de la compétition, une équivalence qui pourrait chauffer environ 41 000 foyers durant une année.
Le développement durable à l’épreuve des faits
Bien que la FIFA ait annoncé le développement durable comme priorité, les récentes décisions d’augmenter le nombre d’équipes participantes et le nombre de pays hôtes soulèvent des doutes. Par exemple, la Coupe du monde de 2026 va voir le nombre d’équipes passer à 48, entraînant potentiellement une hausse considérable des déplacements nécessaires. Cela remet en question la stratégie énoncée de réduction des émissions.
Favoriser la proximité des matchs
Un moyen direct de réduire l’empreinte carbone est d’encourager la proximité des événements et des spectateurs. Cela pourrait passer par une réévaluation de la localisation des compétitions afin de favoriser les matchs dans des villes ou des régions proches, réduisant ainsi le besoin de déplacements longs et polluants.
Le concept de micro-Coupes du monde
Une solution innovante pourrait être la mise en place de « micro-Coupes du monde » où un nombre limité d’équipes s’affronteraient dans un espace géographique restreint. Cela limiterait les transports et permettrait une meilleure célébration des rivalités régionales. En travaillant dans cette logique, les ressources et l’intérêt des spectateurs pourraient être maximisés.
Utilisation des infrastructures existantes
Il serait bénéfique d’opter pour des infrastructures déjà en place plutôt que de construire de nouveaux stades. En réutilisant des stades ou des infrastructures sportives existantes, la FIFA pourrait réduire son empreinte carbone tout en maintenant une qualité d’accueil adaptée aux compétitions.
Modifications des modes de transport
Le transport est un pilier majeur des émissions de carbone durant les Coupes du monde. Pour réduire ce facteur, il est essentiel de transformer les modes de transport utilisés pour les joueurs, les officiels et les supporters.
Encouragement des transports en commun
Stimuler l’utilisation des transports en commun est une voie prometteuse. En collaborant avec les gouvernements locaux pour améliorer les infrastructures de transport en commun et offrir des tarifs avantageux pour les événements sportifs, la FIFA pourrait réduire considérablement le nombre de véhicules individuels sur les routes.
Transition vers des solutions de transport écologique
Investir dans des solutions de transport durables, telles que les véhicules électriques et les transports en commun alimentés par des énergies renouvelables, pourrait également réduire l’empreinte carbone. Des partenariats avec des entreprises de véhicules écologiques pour le transport des équipes pourraient apporter une réduction significative des émissions.
Pratiques écoresponsables dans les stades
Afin de rendre les événements plus durables, il est crucial d’adopter des pratiques écoresponsables dans les stades et les installations sportives. Cela comprend la gestion des déchets, l’économie d’énergie ainsi que l’usage de produits durables.
La gestion des déchets
Mettre en place des systèmes de recyclage et de compostage dans les stades durant les événements est essentiel. Les organisateurs pourraient instaurer des partenariats avec des entreprises locales de gestion des déchets pour maximiser le tri et la prévention des déchets non recyclés.
Énergie renouvelable pour les installations sportives
Utiliser des sources d’énergie renouvelables, comme l’énergie solaire ou éolienne, pour alimenter les stades et les événements peut également être une solution efficace. Des panneaux solaires pourraient être installés sur les toits des stades afin d’alimenter les infrastructures, réduisant ainsi leur dépendance aux énergies fossiles.
Éducation et sensibilisation des spectateurs
Le changement ne peut pas se produire sans l’engagement des supporters. Il est fondamental d’éduquer et de sensibiliser le public sur l’impact écologique des événements sportifs et l’importance d’adopter des comportements responsables.
Des campagnes de sensibilisation
Des campagnes éducatives, intégrant des informations sur l’empreinte carbone et les gestes écoresponsables à adopter, pourraient être mises en place avant et pendant l’événement. Cela pourrait inclure la promotion de l’utilisation des transports en commun et de pratiques durables.
Engagement des joueurs et des équipes
Les joueurs, en tant que figures publiques, ont un immense pouvoir d’influence. Des initiatives où ils s’engagent à compenser leur empreinte carbone pourraient inspirer les fans et créer un mouvement collectif vers une consommation plus responsable. Par exemple, certaines joueuses engagées dans la Coupe du monde en Australie et Nouvelle-Zélande se sont déjà mobilisées pour compenser leur empreinte carbone grâce à des dons pour des projets écologiques.
Innovations technologiques pour améliorer l’impact environnemental
À l’ère numérique, les nouvelles technologies jouent un rôle déterminant dans la réduction de l’empreinte carbone. Il est vital de les exploiter pour transformer les événements sportifs.
Outils d’évaluation de l’empreinte carbone
Des outils en ligne innovants, comme ceux récemment développés par des organismes spécialisés, pourraient aider les organisateurs à calculer et à suivre l’empreinte carbone de leurs événements. Grâce à ces outils, la FIFA pourrait s’engager à réduire ses émissions de manière mesurable.
Technologies vertes pour les infrastructures
La construction de stades et d’installations sportives pourrait intégrer des technologies vertes, comme des systèmes de récupération d’eau de pluie, des matériaux de construction durables et une meilleure isolation. Ces éléments contribueraient à minimiser la consommation d’énergie durant les événements.
Coopération internationale et partenariats stratégiques
La lutte contre le changement climatique nécessite une collaboration à l’échelle mondiale. Dans le cadre des Coupes du monde, des partenariats avec des ONG et des organismes dédiés au développement durable peuvent offrir des bénéfices mutuels.
Partenariats avec des organisations écologiques
En collaborant avec des organisations axées sur l’environnement, la FIFA pourrait bénéficier de ressources précieuses pour améliorer la durabilité de ses événements. De tels partenariats pourraient également renforcer la crédibilité de ses engagements envers l’écoresponsabilité.
Engagement gouvernemental pour le soutien des initiatives vertes
Il est essentiel que les gouvernements locaux et nationaux soutiennent les efforts de la FIFA en matière d’écoresponsabilité. Cela pourrait se traduire par des politiques incitatives qui favorisent l’utilisation d’infrastructures écologiques et de moyens de transport durables.
Vers une vision à long terme pour le football durable
Adopter des pratiques responsables et réduire l’empreinte carbone des Coupes du monde de football sont des démarches cruciales qui doivent se poursuivre sur le long terme. Cela requiert non seulement des changements immédiats, mais aussi une planification stratégique pour l’avenir.
Créer un cadre de référence pour la durabilité
Il serait bénéfique pour la FIFA d’établir un cadre de référence clair pour la durabilité qui pourrait servir de guide pour tous les événements futurs. Cette approche aiderait à intégrer la durabilité dans le processus de planification de toutes les compétitions.
Vision de durabilité avec des objectifs clairs
Fixer des objectifs précis, mesurables et réalisables concernant la réduction des émissions de carbone peut inciter tous les acteurs du monde du football à participer activement. La mise en place d’un système de suivi et d’évaluation des progrès réalisés serait également essentielle pour garantir la transparence et l’engagement.
En définitive, la route vers des Coupes du monde de football plus durables est semée d’embûches, mais des solutions innovantes existent. En favorisant la proximité, en transformant les modes de transport, en intégrant des pratiques écoresponsables, et en utilisant les technologies dans la planification des événements, la FIFA et les acteurs du sport peuvent agir pour réduire significativement leur empreinte carbone.
Sources: Ecolo Sport, Urgence Santé Climat, Good Planet, Shift Project, The Conversation.

Les compétitions de football mondial ont un impact environnemental considérable, principalement dû aux déplacements des équipes et des supporters. Ainsi, il devient urgent de trouver des solutions innovantes pour réduire l’empreinte carbone des Coupes du monde. Plusieurs experts soulignent la nécessité d’adopter des pratiques plus écologiques et durables.
Une équipe de chercheurs propose de renforcer la proximité des matchs en organisant des compétitions plus régionales. En favorisant les rivalités locales, comme celles entre le Brésil et l’Argentine, l’intérêt des spectateurs serait accru. Cela réduire également le besoin de déplacements lointains, diminuant ainsi les émissions de CO2.
De plus, une réduction du nombre de matchs pourrait contribuer à alléger l’empreinte carbone. En limitant le nombre de rencontres, la FIFA pourrait non seulement diminuer les déplacements associés, mais aussi renforcer l’exclusivité et l’attrait des événements. Les experts s’accordent à dire qu’une Coupe du monde moins fréquente, mais plus attendue, apporterait une dynamique positive.
Une autre solution foutée par plusieurs spécialistes réside dans la transformation des infrastructures sportives. Par exemple, le recours à des sources d’énergie renouvelables pour alimenter les stades ainsi que la mise en place de systèmes de recyclage efficaces contribuerait à diminuer l’impact environnemental. Promouvoir des offres alimentaires plus durables dans les stades peut également compléter cette démarche.
Enfin, sensibiliser le public à l’importance de pratiques écoresponsables lors des compétitions est primordial. Des campagnes de communication ciblées pourraient encourager les spectateurs à utiliser des moyens de transport durables, comme le covoiturage ou les transports en commun, réduisant ainsi leur empreinte carbone individuelle.